Face à l’urgence climatique et aux enjeux de la transition énergétique, la rénovation énergétique des bâtiments est plus que jamais une priorité. Pour encourager les particuliers et les professionnels à entreprendre ces travaux, plusieurs dispositifs financiers sont mis en place. Découvrez dans cet article les différentes aides disponibles pour financer vos projets de rénovation énergétique.
1. Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE)
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) est un dispositif fiscal permettant aux particuliers de déduire de leur impôt sur le revenu une partie des dépenses engagées pour certains travaux d’amélioration énergétique dans leur résidence principale. Ce dispositif concerne aussi bien les propriétaires que les locataires ou occupants à titre gratuit. Les travaux concernés par le CITE incluent notamment l’isolation thermique, le remplacement de fenêtres ou encore l’installation d’équipements utilisant des énergies renouvelables.
Pour bénéficier du CITE, il est nécessaire de faire réaliser les travaux par un professionnel Reconnu Garant de l’Environnement (RGE). Le taux du crédit d’impôt varie en fonction de la nature des travaux et des équipements installés, avec un plafond de 30% des dépenses engagées. Le montant maximal du crédit d’impôt est fixé à 8 000 euros pour une personne seule et 16 000 euros pour un couple soumis à imposition commune, majoré de 400 euros par personne à charge.
2. L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est un dispositif de financement sans intérêts destiné aux travaux de rénovation énergétique. Il est accessible aux propriétaires, qu’ils occupent leur logement ou qu’ils le mettent en location. L’éco-PTZ peut être accordé pour des travaux portant sur l’amélioration de la performance énergétique globale du logement, ou pour la réalisation d’un « bouquet » de travaux comprenant au moins deux actions d’amélioration énergétique (isolation, chauffage, ventilation…).
Pour bénéficier de l’éco-PTZ, les travaux doivent être réalisés par un professionnel RGE et concerner un logement achevé depuis plus de deux ans. Le montant maximal du prêt est fixé à 30 000 euros, remboursables sur une durée maximale de 15 ans.
3. Les aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah)
L’Agence nationale de l’habitat (Anah) propose des aides financières pour la réalisation de travaux d’amélioration énergétique dans les logements anciens. Ces aides sont destinées aux propriétaires occupants aux revenus modestes, ainsi qu’aux propriétaires bailleurs qui s’engagent à louer leur logement à des locataires aux ressources modestes.
Les travaux éligibles aux aides de l’Anah doivent permettre d’améliorer la performance énergétique du logement d’au moins 25%, et être réalisés par un professionnel RGE. Le montant de l’aide varie en fonction des revenus du demandeur et de la nature des travaux, avec un plafond de 20 000 euros pour les propriétaires occupants et de 25 000 euros pour les propriétaires bailleurs.
4. Les certificats d’économies d’énergie (CEE)
Les certificats d’économies d’énergie (CEE) sont un dispositif obligeant les fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, fioul…) à inciter leurs clients à réaliser des économies d’énergie. Pour cela, ils proposent notamment des aides financières pour la réalisation de travaux de rénovation énergétique.
Pour bénéficier des CEE, il est nécessaire de faire appel à un professionnel RGE et de respecter certaines conditions techniques pour les travaux réalisés. Le montant des aides varie en fonction des économies d’énergie générées par les travaux et des offres proposées par les différents fournisseurs d’énergie.
5. Les aides locales et régionales
En plus des dispositifs nationaux, de nombreuses collectivités territoriales (régions, départements, communes…) proposent également des aides financières pour soutenir la rénovation énergétique. Ces aides peuvent prendre la forme de subventions, de prêts à taux bonifiés, ou encore d’exonérations fiscales (taxe foncière…).
Les conditions d’éligibilité et les montants des aides varient en fonction des collectivités et des dispositifs mis en place. Pour connaître les aides disponibles dans votre région, vous pouvez consulter le site internet de votre collectivité ou vous renseigner auprès de l’Agence départementale d’information sur le logement (ADIL) de votre département.
6. Le chèque énergie
Le chèque énergie est une aide destinée à aider les ménages aux revenus modestes à payer leurs dépenses énergétiques (factures d’électricité, de gaz, de fioul…). Il peut également être utilisé pour financer des travaux d’amélioration énergétique dans le logement.
Le chèque énergie est attribué automatiquement en fonction des revenus du foyer et du nombre de personnes qui le composent. Son montant varie entre 48 et 277 euros par an.
En somme, il existe une multitude de dispositifs financiers pour soutenir la rénovation énergétique des bâtiments et encourager les particuliers et les professionnels à entreprendre ces travaux nécessaires pour lutter contre le changement climatique et réduire leur consommation d’énergie. N’hésitez pas à vous renseigner sur les différentes aides disponibles et à faire appel à un professionnel RGE pour mener à bien votre projet.